accueil

Empagement numérique

L’empagement est à la page ce qu’est le cadre au tableau. Un authentique Rembrandt dans un cadre en PVC déformé, bariolé de couleurs fluorescentes, n’aura jamais l’air que d’une pâle copie. De la même manière, un document parfait au point de vue du contenu, mais dont l’empagement est mal fait, ne bénéficiera pas du crédit qu’il mérite. Ce fait devrait être incontesté et pourtant les amateurs se hasardent encore et toujours à organiser la mise en page des textes à leur manière. Dans certains cas, certains paramètres des logiciels de traitement de texte sont utilisés de manière abusive afin de créer des « choses » que l’on ne saurait décemment appeler « mise en page », et encore moins considérer comme organisées.

Markus Kohm, « Étude comparative de différents modèles d’empagement », Cahiers Gutenberg, 2003, n°42, p. 4-25.

Quel empagement pour nos textes numériques ? Quel sens y a-t-il à encore singer l’empagement de nos livres imprimés ? Quelle disposition du texte sur nos écrans ? Doit-on tenir compte du chanfrein de nos liseuses ou de cette bordure noire de la tablette ? Lire aussi les méthodes d’empagement du typographe Alain Hurting.